Quelques minutes avant, Charlotte a partagé un morceau de Slint. Et comme Slint c'est toujours une bonne idée, je me suis lancé dans l'album Spiderland avant de me lancer dans la recherche de cette photo avant de me lancer dans l'écriture de ce petit texte avant de le poster ici.
Il a d'abord fallu que je passe en revue mes dernières photos pour décider laquelle j'allais poster. J'avais forcément des voitures cassées dans le dossier, j'ai même une photo d'une voiture qui vient de bruler. La vie vite. Du feu et des bagnoles. Furious & Fast. Mais je ne me sentais pas trop dans un mood furieux et rapide, je suis plutôt placide et lent en ce moment. L'univers est un peu trop chamaille avec moi et il appuie beaucoup sur mes épaules depuis quelques jours. J'ai d'avantage besoin d'une chaise de jardin que d'un siège baquet.
Alors j'ai vu ce soleil, là. Apaisé. Qui n'attend rien d'autre que de se coucher. Il a fait son taf. Il s'est levé, il a chauffé, il s'est couché. Avec ou sans nous à ses côtés, il se lève, il chauffe, il se couche. Il n'attend rien de moi, à part peut-être s'il est bien apprêté, avec ses petits arbres et son ciel orange, il m'attend pour que je le photographie ou au moins que je m'asseye sur une chaise en plastique pour le regarder se coucher. Mais je ne fais jamais ça. Ou trop rarement. Sans doute parce que je sais. Qu'il finira toujours par se lever. Demain.
À l'exact moment où j'écris cette dernière phrase, Spiderland fait son petit tour et Slint vient me chanter à l'oreille "Promise me the sun will rise again" et c'est peut être la collision dont j'avais besoin. Cette photo de soleil qui se choisi d'elle même dans mes archives, ce bout de phrase qui s'invite dans ce texte et cette chanson, Washer, qui me promet, au moment où je l'écris, que le soleil se lèvera à nouveau. Demain.
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