23 décembre 2017No Comments

The Word Radio. Luikster 001: Psychristmas

Parce que tu veux l'écouter, directement, pendant que tu lis, voilà, push play:

Tous les (à peu près) troisième samedi du mois, entre 20:00 à 22:00, on va passer des disques en live sur The Word Radio, la radio de je te le donne en mille: The Word Magazine. Va écouter sur le site de la radio ou regarder les "live shows" sur la page Facebook parce que les animateurs et les invités sont vraiment super.

La série d'émissions qu'on va faire là-bas s'appelle Luikster, comme la chaîne de playlist qu'on mets en place autour de Luik Records avec la famille, et lors de chaque émission on va broder autour d'un thème, de manière très large, faire des liens pas forcément évidents mais c'est juste pour avoir un fil conducteur pour la programmation.

Pour cette première émission j'étais entouré d'Olivier Burlet, chef de Michigan Films, producteur de cinéma, réalisateur de films mais surtout encyclopédie de musique en marge et psychédélique et musique de films et tout. Et comme le lendemain c'était Noël, qu'on voulait t'accompagner durant cette dépression noëllique et t'aider à supporter les blagues racistes de la dinde de Noël, on est partis sur un subtil mélange des mots Psyché et Christmas: Psychristmas. Un show durant lequel on a passé de la musique triste mais belle mais psyché mais belle.

Tu peux retrouver la tracklist sur le site de la radio ou juste à la fin du post. Tu peux aussi aller liker / reposter l'émission sur Mixcloud. Et si t'as plutôt l'habitude de streamer ta musique sur Spotify, une playlist existe (par contre il manque des trucs, on passait des vinyles et tout n'est pas disponible sur Spotify), elle sera mise à jour après chaque émission alors abonne-toi:

Sinon, pour rester dans le thème podcast/radio, j'ai créé une chaine propre pour mon podcast "Avec des images" sur Radio Rectangle. Tu peux maintenant t'abonner directement ou ré-écouter les deux derniers épisodes avec ces liens: SoundcloudOvercastApple Podcast
La description et les infos du dernier épisode avec Corentin Lahaye des Brasseurs et Suiker Zuiker et Amer Lab (Liège) se trouve ici.

Pour tout le reste, je suis toujours dispo sur Twitter ou Instagram ou Facebook si tu veux discuter.

Joyeux Enfer.

C'était une blague avec Noël / No Hell / Enfer mais je suis sûr que tu l'avais.

Tracklist: The Word Radio. Luikster 001: Psychristmas

  1. Le Grand Magic Circus - Mon Grand-Père Il Est Facteur
  2. Le Grand Magic Circus - Le Grand Méchant Cochon
  3. The Godz - White Cat Heat
  4. Woods - The Hold
  5. Claude Delcloo - Africanasia
  6. Francis Bebey - Forest Nativity
  7. The Rebel - Life Is A Rehearsal
  8. David Byrne - The Sound Of Business
  9. Dirty Beaches - Displaced
  10. Brian Eno - The Big Ship
  11. Sun Araw - Heavy Deeds
  12. Mogwai - Superheroes of BMX
  13. Vincent Gallo - I Wrote This Song For The Girl Paris Hilton
  14. Hymie’s Basement - America Won
  15. Madvillain - Accordion
  16. Brihang - Klein Dagen
  17. Sun Ra & His Arkestra - Nuclear War
  18. Dr. John - Twilight Zone
  19. MCH band - Hobit
  20. Hailu Mergia &The Walias - Musicawi Silt
  21. Beirut - Bratislava
  22. Mammane Sani Et Son Orgue - Lamru
  23. Monolithe Noir - Horde
  24. Suuns - Arena
  25. Beak> - Yatton
  26. Zombie Zombie - Driving This Road Until Death Sets You Free
  27. Riz Ortolani (Canibal Holocaust OST) - Massacre of the Troupe
  28. Noir Boy Georges - Enfonce-toi dans la ville

22 août 2016No Comments

Toots Today

Bon on ne va pas y aller par plusieurs (souvent quatre) chemins. Je ne connais pas très bien l'œuvre de Toots Thielemans. Je sais simplement trois trucs. Il avait un harmonica*, il avait des grosses lunettes, il avait une moustache. Et si je me relis, finalement, ces trois attributs ne sont pas vraiment "son œuvre". Il s'agit plutôt de "son apparat". À ce qui paraît. Ou même pas. Je crois que j'ai voulu dire "son apparence" mais j'ai écrit le mot apparat, pas de bol. On va voir où ça nous nous mène, probablement nulle part. Ou pas très loin, tout au plus. Son harmonica, terrible engin de metal chromé et ses lunettes aux verres scintillants, sans doute très régulièrement nettoyées, devaient sans nul doute refléter les fortes lumières que son éclairagiste projetait sur lui lors de ses innombrables galas. Toots apparaissait alors faste et furieux, dans son costume d'apparat (on y arrive doucement), bling bling comme on dit maintenant, blingue blingue comme on disait avant. Sa moustache restituait moins la lumière que les deux premiers par contre. Mais elle n'en était pas moins éclatante.

*(probablement plusieurs)

Ça y est c'est fini. Hier c'était le dernier jour des Jeux Olympiques du Brésil de Rio. La Belgique y a décoché 6 médailles. Deux de chaque alliage. D'ailleurs, il faut savoir que depuis les Jeux de 1912, la médaille d'or n'est plus en or. Elle est en vermeil. C'est peut-être un métal précieux, mais pour moi ça veut dire beaucoup. En fait non. Rien. J'ai aussi dit "décoché" et pas "décroché". D'abord parce que les deux mots se ressemblent, ensuite parce que le tir à l'arc est une discipline olympique, mais surtout parce que j'imaginais les athlètes démouler (décocher — attention, monsieur vocabulaire ici) eux-mêmes leur médailles toute chaude venant de la fonderie du coin. Après en avoir chié pour être les meilleurs praticiens du monde dans leur discipline, ils doivent en plus galérer pour décocher leur médaille, à main nue, sur le podium, devant des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs. Imagine. L'angoisse. D'ailleurs j'en ai trouvé trois aux alentours de Rio, des fonderies, pour donner un peu de vraisemblance à mes conneries:

  1. Fundição Piratini Ltda (R. Bela, 472 · +55 21 2580-3537)
  2. Zani (R. Capiberibe, 27 · +55 21 2233-7094)
  3. Fundição Itaúna Ltda (Av. Brasil, 6100 · +55 21 2270-9888)

Dans pile poil un mois c'est la fin de l'été. On aura bien profité des terrasses, de la chaleur, de sa propre odeur de transpiration et de celle des autres, des coups de soleils — au pluriel, soleils, on n'est jamais sûr, des "modjito" (faudra que je pense à écrire ce dialogue débile que j'ai en tête depuis des années à propos de la prononciation du mot "modjito"** — un jour) et des t-shirt sans manche de chez Zeeman pour montrer ses muscles. (Y'a un truc faux dans cette dernière proposition je dis pas quoi). Je vais ranger mon maillot une pièce, m'enduire d'auto-débronzant et me préparer à affronter l'hiver, avec notamment des pois chiches grillés, pour me tenir chaud. Mais la fin de l'été ça coïncide surtout avec la sortie de la mixtape des Sheitan Brothers sur Luik Records. Les Sheitan Brothers (Lyon, FR) c'est l'union entre Pierre-Marie, Directeur Artistique au Sucre et aux Nuits Sonores et Patrick Lallemand, Directeur Artistique au sein de son propre studio de design, Superscript². Ils nous ont préparé un mix de musique arabo-brésilienne de deux fois trente minutes. Pour prolonger la vie de l'été après sa mort. Voilà un extrait:

** (mot "modjito" ça fait momodjito, voilà c'est tout. Bravo Damien)

Et le lien entre tout ça, c'est quoi, bordel? Bah c'est le Brésil.

Tu vois, tout ce chemin parcouru depuis 2 minutes et 32 secondes, pour en arriver là:

  1. Toots à sorti un album avec des musiciens brésiliens et que tu peux l'écouter dans notre playlist Luik Today, les liens sont juste en dessous.
  2. Les Jeux Olympiques de Rio du Brésil viennent de se terminer.
  3. Les Sheitan Brothers vont sortir une mixtape avec de la musique brésilienne limitée à 50 exemplaires.

Luik Today — Abonne-toi à la playlist, elle change régulièrement.
Deezer: http://iiaa.it/LUIKTODAY
Spotify: http://j.mp/LUIKTODAYSPOTIFY

Luik Newsletter — Abonne-toi à la newsletter, elle te racontera des choses chouettes.
http://iiaa.it/LUIKNEWS

 

26 juin 2016No Comments

Une playlist pour Alt-r.fm #1

Mon pote David vient de lancer il y a quelques semaines une nouvelle webradio — Alt-r.fm — à base de playlists quotidiennes et d’actualités. Il m’a offert la chance de lui préparer une compilation de morceaux, je me suis un peu avancé en lui promettant de poster une petite phrase pour chacun de mes choix et voilà donc, avec deux semaines de retard, des mots sur certains morceaux de la liste.

Tu peux lancer la lecture pendant que tu lis la suite.

  1. The Hives “Come On!” C’est une bonne entrée en matière. Avec des gens qui crient au milieu comme si c’était un concert sur disque. Et puis c’est un morceau court, mais bref.
  2. Weezer “Undone (The Sweater Song)” [note: album “Île déserte”]
  3. Yo La Tengo “Mr. Tough”
  4. Hymie’s Basement “21st Century Pop Song” Une autre grande phase dans les musiques qui m’ont forgé c’est Why? et ses bricolages hip-pop (lui en solo ou alors avec sa bande d’Anticon, genre cLOUDDEAD et le reste). Ce projet Hymie’s Basement c’est quand il descend dans la cave du Hymie’s, un magasin de disque à Minneapolis, avec Andrew Broder (aka FOG) et qu’il en remontent avec un album incroyablement pop, gai, triste, malin et impérissable. Je balance ici le début de l’album pour te donner l’envie d’écouter le reste. En bonus tu pourras te rendre compte qu’avec It It Anita on a repris un des morceaux de l’album sur notre premier disque.
  5. Sloy “Pop”
  6. The Unicorns “Tuff Ghost” [note: album “Île déserte”]
  7. Cloud Nothings “No Future No Past” Après avoir produit “In Utero” en 1992, Steve Albini tombe sur les gamins de Cloud Nothings en 2012 et produit ce “Attack On Memory”, un disque qui en est une sorte de reflet dans un miroir déformant. C’est un drôle de rendez-vous de re-produire, avec pile poil 20 ans d’écart, le même pamphlet rageur et excité comme une pop.
  8. Deity Guns “The Map”
  9. Sparklehorse “Pig” [note: un de ses album est “Île déserte” — à définir]
  10. Clues “Haarp” [note: lié au morceau #6]
  11. Oh No! Oh My! “I Love You All The Time” J’ai toujours été fasciné par les gens qui osent. Ici, en l’occurence, ON!OM! qui fait une pop-folk assez cool balance une sorte de beat bien vulgaire et ça déglingue.
  12. The Blow “Bonjour Jeune Fille”
  13. Suuns “Arena”
  14. Wugazi “Another Chessboxin’ Argument” Mashup complètement fou entre Wu Tang et Fugazi. WTF. Génie.
  15. Mogwai “Ithica 27 ϕ 9” [note: album “Île déserte”]
  16. A Minor Forest “The Dutch Fist”
  17. Do Make Say Think “Do” Le label Constellation Records, influence majeure dans la musique qui m’habite depuis que j’ai commencé à écouter la musique qui m’habite. Au delà de la musique j’ai adoré ici l’idée d’attendre le sixième album pour nommer les quatre titres de l’album d’après les quatre mots qui composent leur nom. Je m’attache souvent à ce genre d’idées un peu bêtes mais à la fois géniales.
  18. Diabologum “De la neige en été”
  19. Maps & Atlases “Pigeon”
  20. Q And Not U “Soft Pyramids”
  21. The New Year “18” [note: album “Île déserte”]
  22. David Pajo “Bullet” Parce que parfois je suis un peu con et que je confonds les choses, ici j’ai confondu Misfits et Melvins (beaucoup de lettres identiques quand même). Mais c’est pas très grave parce qu’au final ici c’est une reprise folk hyper calme et mal enregistrée des Misfits par David Pajo. J’aime bien le garçon malgré des choix de carrière un peu fous (genre cet horrible groupe ZWAN avec Billy Corgan) mais il a un peu inventé le post-rock avec Slint en 1991 alors c’est pardonable.
  23. Woods “Born To Lose”
  24. The Black Heart Procession “Blue Tears”
  25. Labradford “Midrange”

Il n’est pas impossible que je viennent compléter au fur et à mesure les descriptions des autres titres. Reviens voir souvent ou alors le mieux c’est que tu me suives sur Twitter ou Snapchat.

15 février 2012No Comments

Cloud Nothing. No Future / No Past

Le piano.
La guitare à gauche se superpose au piano.
Le duo basse-batterie accroche la fin de la troisième mesure et en même temps une légère guitare vient frôler des accords dans l’oreille droite.
Deux tours.
Deux voix s’installent, la lead au centre et une grave à gauche.
Give up. Come to. Know how. We’re through.
Ça tourne, avec des variations dans la guitare de droite.
Break.
Petite accroche de la batterie pour reprendre le riff là où il était resté.
Une montée dans la voix.
La tension monte aussi.
Une guitare supplémentaire vient renforcer la tension.
On est à 2:15 et la voix se rapproche du micro.
Les cymbales rentrent pour une demi mesure.
Ça tourne encore
Retour des cymbales avec cette fois une descente de basse très discrète, de droite à gauche.
Le tout devient de plus en plus lourd. La tension de plus en plus palpable.
Les demi-mesures de cymbales sont plus rapprochées.
La voix devient rauque.
Le chant devient cri.
Grosse caisse / caisse claire à la noire pour une demi mesure qui mènent à la dernière partie du morceau.
Le riff et les accords à l’octave dans l’oreille gauche arrivent avec les paroles du titre.
No Future / No Past
Crié 8 fois dans le riff.
Brève sortie pour rentrer à nouveau, avec une montée de batterie, le temps d’une mesure bruyante et clôturer le morceau.

Réédition d'un post écrit à l'origine sur feu—atchi.net

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