Quand j'ai ouvert les yeux, rien n'avait changé.

Il était dix heures dix,
et personne n'a rien dit.
Hier j'ai rien posté,
et personne n'a rien dit.
Ça ne fait plus aucun doute maintenant
aucun doute j'en ai bien peur.
Je me suis trompé de A jusqu'à Z,
je me suis foutu le doigt dans l'oeil,
et personne n'a rien dit.

Voilà, je n'ai rien posté hier et ce n'est pas si grave.

Tout ce qu'ai raconté depuis plus de dix jours sur l'importance de la routine, rien de tout ça ne devient obsolète simplement parce qu'il manque un jour dans chronologie.

La pratique que j'essaye d'élaborer jour après jour n'est pas réduite à néant simplement parce que je n'ai rien posté hier.

En plus il est écrit, l'article d'hier, mais il n'était pas prêt à être publié. Je voulais qu'il soit un peu plus complet et je ne voulais pas le poster bâclé.

Conclusion. Nouvelle chose. Parmi ce que je dois encore apprendre avec cette expérience du quotidien c'est d'être indulgent avec moi-même. Rien n'est grave dans le fait qu'on ne puisse pas mettre de petite croix dans la case "Poster l'article du jour" et que l'on casse la chaine (je déposerai quelques mots sur cette histoire de chaine, simple et efficace, ici bientôt). Rien n'est grave et personne n'a rien dit.

Pour aller plus loin. Le phrasé au début de l'article est largement inspiré de De La Neige En Été, un morceau de Diabologum — un groupe français des années 90 qui doit forcément se retrouver dans la liste des influences majeures de formations plus récentes comme FAUVE ≠ entre autres — déjà parce qu'effectivement personne n'a rien dit, mais aussi parce que hier il a neigé et que je pense à cette chanson à chaque fois ça arrive, même si c'est pas l'été.

Voilà pour l'écouter, et de quoi lire les paroles.